#ElPerúQueQueremos

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Publicado: 2012-09-20

« A l'épreuve de la vie » DDMRentrés voilà dix jours de leur tour du monde à VTT, Christophe Coustillères et David L'Homme se réadaptent à la vie sédentaire. Paumés et désuvrés au réveil du premier matin à Septfonds, les deux globetrotters font ici le bilan de leur aventure. Une Aventure majuscule.[QUESTION] Avez-vous l'impression d'avoir vécu quelque chose d'extraordinaire ?[REPONSE] David : «On a accompli un de nos rêves, mais on l'a vécu de façon normale. Le plus dur, c'est d'oser se lancer et de se fixer une date de départ. Après, quand c'est parti, c'est parti ! On sait que c'est une chance d'avoir fait ce tour du monde, le rêve de beaucoup de gens.Avant le départ, un monsieur de Septfonds qui n'a plus l'âge de faire ça nous avait dit : «Vous le ferez pour moi».[REPONSE] Christophe : «Extraordinaire, non. Je m'attendais à plus de trucs marquants, plus de mésaventures, de pépins. On se fait plein de films avant de partir et c'est tut l'inverse qui s'est produit. 98 % des gens qu'on a rencontrés ont été très accueillants et chaleureux.[QUESTION] Le sentiment de liberté doit être intense ?[REPONSE] Christophe : C'est vrai qu'on n'avait pas de contrainte et que souvent, on ne savait ni l'heure, ni le jour de la semaine.On a laissé de la place pour une part d'aventures, dans le but de rencontrer des gens et de vivre des trucs imprévus. On a sauté sur toutes les opportunités de rencontres. On a pris notre temps, tout en ayant l'obligation d'avancer.David : On ressent la liberté, mais la routine s'installe vite, là aussi. On a les mêmes gestes machinaux à faire tous les jours. Ranger la tente, charger les vélos, rouler, trouver un endroit pour dormir, trouver à manger...[QUESTION] Y a t-il la peur de l'inconnu ?[REPONSE] Christophe : Au début du voyage, un peu et puis ça s'estompe. Comme on était bien accueillis partout, on a vite pris confiance. Il nous est arrivé souvent de sympathiser avec des gens qui nous hébergaient.On lâchait le vélo plusieurs jours... c'était parfois dur de repartir.[REPONSE] David : La peur, c'était de passer sous un camion ! Sur des routes souvent défoncées, c'est le plus gros qui fait la loi et les chauffeurs, chauffards souvent, ne font pas très attention aux vélos. C'était le plus grand danger.[QUESTION] Avez-vous souffert de l'isolement, de l'éloignement ?[REPONSE] Christophe : Oui, on a eu des coups de blues, mais nos familles ou des amis venaient nous rejoindre régulièrement (Maroc, Cuba, Pérou, Australie, Hong Kong,polo lacoste model 2011, Népal), ça fait du bien. Il m'est arrivé de regarder les photos de Septfonds avec nostalgie. Parce que la France, vu de Chine, ça fait encore loin ,polo lacoste femme ps cher![REPONSE] David : Certains jours, on n'a pas le moral. Et puis on roule, on dort, on rencontre des gens super et ça passe...[QUESTION] Qu'est-ce qui vous a le plus manqué ?[REPONSE] Christophe : La nourriture française ! Un bon camembert, du cassoulet, du vin rouge... On est saturés de riz. La moto m'a un peu manqué, comme voir les copains et faire la fête le samedi soir.[REPONSE] David : Les parents et les amis, de la bonne bouffe, aussi.Mais rien de matériel et surtout pas la télé ![QUESTION] Avez-vous pensé à abréger l'aventure. Vous êtes-vous dit «j'arrête, je rentre» ?[REPONSE] David : Oui, il m'est arrivé d'y penser. Et puis j'ai pensé à la famille, aux amis à ne pas décevoir et ça repart. A deux, c'est bien, on se soutient.Christophe : Non, mais fin novembre, au bout d'un an de voyage, on s'est dit : «Vivement qu'on rentre». On était en Inde et on a décidé d'aller au plus court pour rentrer. D'ailleurs, moi je suis rentré passer les fêtes de Noël à Septfonds.J'en avais marre mais je ne voulais pas abandonner. Alors, j'ai ensuite rejoint David en Grèce, après qu'il ait traversé l'Iran tout seul.[QUESTION] Avez-vous été malade ?[REPONSE] Christophe : On a eu des bricoles rien de sérieux. La tourista, une otite à Tahiti pour David, des douleurs aux genoux. Plus que de maladie, c'est de fatigue qu'on a souffert, de lassitude. On n'a pas cherché à aller vite, mais à force de rouler, on se sent parfois vidés.[QUESTION] Où ont été vos principaux coups de foudre ?[REPONSE] David : Au Pakistan, pour les gens qui sont d'une hospitalité incroyable. Dans les grandes villes, les gens sont généralement indifférents, à Lahorre, c'était fabuleux. Ça venait vraiment du coeur, l'aide des gens était totalement désinteréssée.J'ai trouvé le Sud-marocain et l'Inde pas mal, aussi.[REPONSE] Christophe : Le premier choc, ça a été New York. On s'y est balladés, on était toujours la tête en l'air. Comparé à Septfonds... J'ai beaucoup aimé Cuba où, malgré la pauvreté, les gens sont très sympa.Et la chaleur des Pakistanais.[QUESTION] Si demain, vous devez aller vivre à l'étranger, ce sera où ?[REPONSE] David : En Amérique du Sud : Argentine ou Chili.[REPONSE] Chrtistophe : Dans le busch australien. C'est grand, il y a de la place et le modernisme.[QUESTION] Vous êtes-vous engueulés ?[REPONSE] David : Oui, oui ! Parfois, on ne se supportait plus, être 24-heures sur 24 ensemble, c'est parfois pesant. Dans un couple normal, ça arrive, entre copains aussi, d'autant qu'on n'est pas mariés ensemble ![REPONSE] Christophe : Parfois,polo enfant ralph lauren pas cher, on s'engueulait pour un rien. Au moindre petit truc, on se haït et on roulait à 1-kilomètre l'un de l'autre ! On croyait bien se connaître avant de partir, là on s'est vraiment découvert. On se connaît à fond maintenant.[QUESTION] Qu'avez-vous appris tout au long de ces quinze mois ?[REPONSE] David : On a été confrontés à l'école de la vie. On a traversé des pays pauvres où les gens n'ont rien, c'est là où on était le mieux reçu, là où les gens prenaient le temps d'être avec nous, de nous faire visiter, de discuter... Au total, on s'aperçoit qu'on a vraiment pas à se plaindre en France, même si on paie des impôts et tout ![REPONSE] Christophe : Je n'imaginais pas autant d'hospitalité. On nous a beaucoup donné, on a eu envie de rendre. Ce genre d'expérience doit rendre plus humain, plus généreux. J'ai appris à écouter les gens, j'ai aussi pu mesurer, grâce à l'éloignement, l'importance de la famille.[QUESTION] Vous vous sentez différents ?[REPONSE] Christophe : Non, je pensais changer, mais je ne sens pas de différence, si ce n'est de revenir enrichi humainement et l'esprit plus ouvert.[REPONSE] David : Oui, on m'a dit que j'étais plus beau ! (rires). Sérieusement, je n'ai pas l'impression d'avoir changé, mais on verra dans quelques semaines ou dans quelques mois. Là, c'est encore trop tôt..[QUESTION] Prêts à repartir pour un autre tour du monde ?[REPONSE] ensemble : Non ![REPONSE] Christophe : Je suis calmé ! Je repartirai sûrement, mais je n'ai pas encore d'autre rêve en tête. Dans l'immédiat, je vais reprendre la compétition de moto.[REPONSE] David : Je pense repartir également mais je crois que je me limiterai à un continent ou un pays, pour mieux le fouiller, l'aprofondir. Le Nord de l'Europe et la Scandinavie m'attirent. Le vélo, c'est physique, c'est dur, mais ça reste le meilleur moyen de visiter et d'avoir des contacts avec les gens».

Et maintenant...

«Il nous faudra trouver de nouveaux rêves». Christophe et David sont d'accord sur ce projet d'avenir qui reste à définir.A peine rentrés, ils se réadaptent, sûrs cependant, de repartir un jour. Peut-être ensemble, peut-être pas. En attendant que ça mûrisse, la vie normale va reprendre ses droits. A son retour d'Angleterre, Christophe reprendra le travail le 1er mars, dans l'entreprise familiale de chapeaux, à Septfonds. David, lui, a eu une désagréable surprise : «Mon patron m'avait fait la promesse orale de me reprendre à mon retour. Or, il n'a pas attendu et il m'a licencié à l'automne dernier. J'étais à Katmandou lorsque je l'ai appris, ça fout les boules !». Ebéniste de formation, David cherche donc du travail, des recherches qu'il a entamées dès la semaine dernière à son retour. Il faut maintenant amortir le coût du voyage («entre 130 et 140.000-F à nous deux») et commencer les conférences : «On va préparer un diaporama (3000 à 4000-photos) ou une vidéo, on va voir ce qui est le mieux. Et on ira le montrer aux gens que ça interesse, dans les écoles notamment. Celle de Septfonds sera la 1re dans quelques semaines». Pour la suite, avis aux amateurs.

28 pays, 28-508-km !

Du 30 novembre 1997 au 14 février 1999, David et Christophe ont traversé 28-pays sur cinq continents. Voici, par ordre chronologique, les contrées visitées par les deux globe-trotters après leur départ de France et, entre parenthèses, la durée de leur séjour dans chacun de ces pays : Espagne (12-jours), Maroc (28-j), Mauritanie (5-j), Sénégal (8-j), Etats Unis (13-j), Cuba (21-j), Mexique (12-j), Guatemala (6-j), Honduras (11-j), Nicaragua (3-j), Costa Rica (11-j), Panama (7-j), Equateur (16-j), Perou (25-j), Bolivie (13-j), Argentine (27-j), Chili (8-j), Tahiti (5-j), Australie (22-j), Hong Kong (2-j), Chine et Tibet (61-j), Népal (20-j), Inde (18-j), Pakistan (24-j), Iran (4-j), Turquie (4-j), Grèce (15-j), Italie (9-j).


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